L’histoire
Une école adossée à un musée
L’Union Centrale des Arts Décoratifs (qui deviendra Les Arts Décoratifs en 2004, puis le MAD en janvier 2018) a été créée en 1882 sous l’impulsion de collectionneurs, fabricants et industriels désireux de s’engager dans une action éducative. À partir de 1944, le Centre d’Art et de Techniques, ancêtre de l’école Camondo, forme à la connaissance des styles et délivre au bout de deux années le diplôme de décorateur-ensemblier. Les années soixante connaissent l’essor de la profession et la reconnaissance de l’architecture intérieure. L’UCAD multiplie les manifestations sur la création contemporaine et initie un mouvement qui mène, en 1969, à la naissance du Centre de Création industrielle (CCI).
Une institution liée à l’Etat
En décembre 2004, l’Union centrale des arts décoratifs décidait de changer d’identité pour devenir Les Arts Décoratifs. Par cette mutation, l’institution simplifiait et modernisait une appellation née au siècle de l’industrie. Née d’initiatives privées, l’institution qui prend le nom de MAD en janvier 2018 conserve toute sa singularité. Dotée d’un statut d’association loi 1901 et reconnue d’utilité publique, elle est liée à l’État par une convention renouvelée périodiquement.
La naissance d’une discipline phare
Dans ce contexte fertile, faisant une large place aux courants intellectuels, sociologiques et technologiques, l’École se tourne vers la recherche d’un langage contemporain et élargit son cursus à 5 ans. L’École inscrit son histoire dans l’adn de l’histoire de la profession de l’architecte d’intérieur-designer.
Depuis 1988, l’École est installée au 266 Boulevard Raspail à Paris, dans un bâtiment de l’architecte Cuno Brullmann.
À la rentrée de septembre 2019, l’école se déploie et s’installe dans un second site à Toulon dans le secteur Chalucet, nouveau quartier de la connaissance, face à la Méditerranée.
Une culture spécifique
Les collections des deux musées du MAD, le musée des Arts décoratifs et le musée Nissim de Camondo, appartiennent à l’Etat. Son financement est mixte. Une partie importante de son budget provient de ses ressources propres et finance la politique culturelle et patrimoniale de l’établissement. Le conseil d’administration est dominé par des représentants du secteur privé. Ce modèle dont la pertinence est démontrée depuis plus d’un siècle a induit une culture spécifique. Il est le garant d’une étroite proximité avec les créateurs et les mécènes comme avec le monde industriel.
Le mot de la direction
“L’école est le noyau le plus organique, le plus adaptable, le plus plastique qui soit. Partant de ce principe, avec ses étudiants et ses enseignants, l’École Camondo s’envisage plus que jamais comme un espace ouvert sur le monde et sur la pensée. Par ses programmes de formation et ses dispositifs de recherche, l’École fait entrer l’intelligence et les savoirs venus des disciplines connexes à l’architecture intérieure et au design, pour nourrir sa propre pédagogie. L’École Camondo forme ainsi des professionnels autonomes, qui savent analyser les contextes de leurs projets, et collaborer avec tous les métiers présents dans son champ d’actions.”